- Tous les contribuables basculent le 1er janvier
- Seuls ceux qui sont au forfait sont exclus
- Outre le prélèvement, le paiement possible par carte ou via des partenaires
Le compte à
rebours est enclenché. A compter du 1er janvier, les déclarations d’impôts
ainsi que les paiements se feront uniquement en ligne. Les contrevenants
s’exposent à des amendes. Il ne reste donc plus que 4 jours pour se préparer.
La Direction générale des impôts (DGI) est engagée dans une campagne de
sensibilisation.
Certaines
personnes étaient jusque-là réticentes à dévoiler leur identité bancaire en
signant l’autorisation préalable de prélèvement bancaire de peur que
l’administration fiscale ne ponctionne par la même occasion l’ensemble des
impôts impayés. Pour ces personnes, il y a la possibilité de payer les
redevances fiscales via une carte bancaire à concurrence de 20.000 dirhams.
Au-delà, elles pourront opter pour le paiement multi-canal. La liste des
partenaires liés à la DGI est assez large: outre le Centre monétaire
interbancaire, BCP, BMCE, CIH, Attijariwafa bank, Crédit Agricole,
Société Générale, Al Barid Bank Mobile ainsi que l’opérateur Fawatir. D’autres
partenaires sont annoncés pour bientôt. Il s’agit de la BMCI, Wafacash, CFG
Bank, M. Post, M2T, DC et de Naps. L’objectif étant de contourner l’obligation
de payer par prélèvement bancaire, qui constituait un obstacle.
Bon nombre de
fiduciaires ne sont pas encore prêtes pour la migration vers le nouveau
dispositif. Certaines sont encore en train d’investir dans l’équipement et les solutions informatiques. De leur côté, certains fournisseurs procèdent à des
promotions pour augmenter leur part de marché.
La déclaration
et le paiement en ligne s’appliquent à toutes les entreprises, personnes
physiques ou morales, et ce, quel que soit leur chiffre d’affaires. Elles
s’appliquent également aux personnes exerçant une profession libérale quel que
soit leur chiffre d’affaires. Sont donc concernés: avocats, notaires,
experts-comptables, architectes, courtiers, interprètes, conseillers
juridiques et fiscaux, etc. La liste des professions libérales exclues peut
être consultée soit au niveau du portail de la DGI, soit sur le site du www.sgg.gov.ma. En revanche, les forfaitaires ne sont pas
obligés d’effectuer leurs déclarations fiscales par le Net. Pour l’heure, la
mesure concerne l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu et la TVA.
Pour pouvoir
utiliser les services internet de la Direction générale des impôts, il faut
télécharger le dossier d’adhésion via le portail www.tax.gov.ma, à l’onglet Téléservices Simpl. Parmi ces
documents, figure l’autorisation de prélèvement bancaire qu’il faudra faire
signer par sa banque. Il faut toutefois rappeler que ce formulaire n’est plus
obligatoire pour ceux qui préfèrent payer via d’autres canaux. Il faudra
ensuite demander un code d’accès en envoyant un mail à l’adresse «simpl@tax.gov.ma». Le dossier d’adhésion devra ensuite être déposé
auprès de l’administration fiscale. Le contribuable reçoit sur place son code
d’accès, qui permettra de saisir les informations nécessaires à l’adhésion
telles que la création d’un compte utilisateur, mandataire, le RIB... A la fin
de cette procédure, le contribuable recevra par mail un login ainsi qu’un mot
de passe. Ce qui permettra d’accéder aux services dématérialisés de la DGI: IR,
IS, TVA, attestations fiscales et compte fiscal.
Pour faciliter
la tâche aux contribuables, l’administration a mis en ligne un guide pour la
télédéclaration et le télépaiement. Un centre d’appels (05-37-27-37-27) peut
également assister les contribuables pour effectuer toutes leurs démarches via
le web.
Le projet de loi de finances, qui sera débattu après la formation du gouvernement, prévoit d’ores et déjà pour les notaires la possibilité de régler les droits d’enregistrement et de timbre via un procédé électronique. Mais, dans une première étape, les formalités d’enregistrement devront être effectuées en ligne.
Le projet de loi de finances, qui sera débattu après la formation du gouvernement, prévoit d’ores et déjà pour les notaires la possibilité de régler les droits d’enregistrement et de timbre via un procédé électronique. Mais, dans une première étape, les formalités d’enregistrement devront être effectuées en ligne.
Source : L’économiste28/12/2016